Si le Vietnam affiche une croissance économique à faire pâlir nombre de pays, une part importante de celle-ci demeure tributaire de l’importation de matières premières d’origine agricole. C’est ainsi que le Vietnam, pour nourrir son bétail, est aujourd’hui le premier pays asiatique en terme d’importation de soja (2,4 millions de tonnes par an) ou, autre exemple, que son industrie de la transformation de coton est la 2e du pays en terme d’exportation.
Considérant l’importance tant économique qu’alimentaire de ces deux plantes pour le pays, afin de limiter sa dépendance de l’extérieur, le gouvernement vient d’annoncer un développement tous azimuts des cultures transgéniques en définissant un seuil à atteindre de 70 % d’OGM dans la production nationale de soja, coton et maïs, d’ici à 2020.
Notons qu’actuellement le Vietnam ne fait pas partie des pays cultivant des OGM et que des déclarations gouvernementales montrent que les autorités sont conscientes qu’un tel seuil d’OGM ne permet pas de se prémunir d’éventuels risques sanitaires liés aux organismes génétiquement modifiés. En conséquence, cette décision apparaît froidement stratégique.
Après la récente décision chinoise de promouvoir la recherche en matière d'OGM pour asseoir son indépendance alimentaire, l'Asie est de plus en plus ouverte aux OGM.
Pascal Farcy
Source : Univers-Nature
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