Dans la grande famille des préparations phyto-pharmaceutiques, les "produits de protection des cultures", les fameux pesticides, il y a les fongicides (qui tuent les champignons), les herbicides (qui tuent les végétaux, les "mauvaises herbes"), et les insecticides (qui tuent les insectes). Parmis ces derniers, j'ai sélectionné cette semaine Astor, de la société BASF Agro SAS.
Ce produit est une spécialité à base d'Alphaméthrine qui appartient au groupe chimique des pyréthrinoïdes de synthèse, ou encore (S)-a-cyano-3-phénoxybenzyl (1R,3R)-3-(2,2-dichlorovinyl)-2,2-diméthylcyclopropanecarboxylate...
Le pyrèthre végétal, naturel, est autorisé en agriculture biologique, mais pas celui de synthèse ("chimique", "industriel").
Pour plus d'information sur Astor, voici sa petite fiche promotionnelle présentée par la société BASF elle-même.
Sur cette dernière, et sur le site de Basf, la publication toxicologique, obligatoire, nous rappelle les différentes phrases de risque :
- R10 : inflammable
- R20/22 : nocif par inhalation et ingestion
- R41 : risque de lésions oculaires graves
- R43 : peut entraîner une sensibilisation par
contact avec la peau
- AQUA : dangereux pour les organismes
aquatiques
En comparant avec les informations données par le ministère de l'agriculture sur son site http://e-phy.agriculture.gouv.fr/spe/9400510-15994.htm, on constate qu'il y a quelques omissions de la part de Basf (ou quelques erreurs de la part de l'Etat...)
En effet, en plus des effets sus mentionnés, le site internet du ministère de l'agriculture et de la pêche ajoute :
- R50 TRES TOXIQUE POUR LES ORGANISMES AQUATIQUES
- R65 NOCIF : PEUT PROVOQUER UNE ATTEINTE DES POUMONS EN CAS D'INGESTION. - R66 L'EXPOSITION RÉPÉTÉE PEUT PROVOQUER DESSECHEMENT OU GERÇURES DE LA PEAU
- R53 PEUT ENTRAINER DES EFFETS NEFASTES A LONG TERME POUR L'ENVIRONNEMENT AQUATIQUE
- R48/22 NOCIF : RISQUE D'EFFETS GRAVES POUR LA SANTE EN CAS D'EXPOSITION PROLONGEE PAR INGESTION
Par contre, il ne retient pas le risque de lésions oculaires graves (R41) ! Tout cela manque manifestement de rigueur pour un sujet aussi sérieux.
Cet insecticide, Astor, tue les pucerons, tordeuses, doryphores, mouches mineuses, noctuelles, altises, piérides, pyrales, et autres charançons, autrement dit il agit sur un large spectre d'insectes causant des dégâts sur les cultures.
On peut l'employer sur quasiment tous les légumes : haricot, chou, mâche, melon, laitue, poireau, pomme de terre, aubergine, tomate, concombre, courgette, chou rave, etc...
Basf précise toutefois que "par prudence, [il faut] éviter les applications durant les heures de butinage sur les cultures susceptibles d'attirer les insectes pollinisateurs." Un tel avertissement me laisse penser que l'inocuité de ce produit à l'égard de nos chères butineuses ne doit pas être absolue.
Au au sujet des abeilles, pour clore sombrement la polémique au sujet du Cruiser, pointé du doigts par les apiculteurs (voir l'article précédent sur ce pesticide), et qui serait dans une large mesure reponsable de la mortalité des colonies d'abeilles, l'Etat à finalement renouvelé l'autorisation de commercialisation pour un an. Michel Barnier - car c'est bien lui qui signe les homologations - prend donc ses responsabilités, n'écoutant pas le cri d'alerte des apiculteurs mais prêtant l'oreille aux sirènes des "firmes à pesticides", et préfère prendre le risque de passer pour celui qui a permis à ce que les pollueurs et les tueurs d'abeilles continuent leur business sereinement.
Ce produit est une spécialité à base d'Alphaméthrine qui appartient au groupe chimique des pyréthrinoïdes de synthèse, ou encore (S)-a-cyano-3-phénoxybenzyl (1R,3R)-3-(2,2-dichlorovinyl)-2,2-diméthylcyclopropanecarboxylate...
Le pyrèthre végétal, naturel, est autorisé en agriculture biologique, mais pas celui de synthèse ("chimique", "industriel").
Pour plus d'information sur Astor, voici sa petite fiche promotionnelle présentée par la société BASF elle-même.
Sur cette dernière, et sur le site de Basf, la publication toxicologique, obligatoire, nous rappelle les différentes phrases de risque :
- R10 : inflammable
- R20/22 : nocif par inhalation et ingestion
- R41 : risque de lésions oculaires graves
- R43 : peut entraîner une sensibilisation par
contact avec la peau
- AQUA : dangereux pour les organismes
aquatiques
En comparant avec les informations données par le ministère de l'agriculture sur son site http://e-phy.agriculture.gouv.fr/spe/9400510-15994.htm, on constate qu'il y a quelques omissions de la part de Basf (ou quelques erreurs de la part de l'Etat...)
En effet, en plus des effets sus mentionnés, le site internet du ministère de l'agriculture et de la pêche ajoute :
- R50 TRES TOXIQUE POUR LES ORGANISMES AQUATIQUES
- R65 NOCIF : PEUT PROVOQUER UNE ATTEINTE DES POUMONS EN CAS D'INGESTION. - R66 L'EXPOSITION RÉPÉTÉE PEUT PROVOQUER DESSECHEMENT OU GERÇURES DE LA PEAU
- R53 PEUT ENTRAINER DES EFFETS NEFASTES A LONG TERME POUR L'ENVIRONNEMENT AQUATIQUE
- R48/22 NOCIF : RISQUE D'EFFETS GRAVES POUR LA SANTE EN CAS D'EXPOSITION PROLONGEE PAR INGESTION
Par contre, il ne retient pas le risque de lésions oculaires graves (R41) ! Tout cela manque manifestement de rigueur pour un sujet aussi sérieux.
Cet insecticide, Astor, tue les pucerons, tordeuses, doryphores, mouches mineuses, noctuelles, altises, piérides, pyrales, et autres charançons, autrement dit il agit sur un large spectre d'insectes causant des dégâts sur les cultures.
On peut l'employer sur quasiment tous les légumes : haricot, chou, mâche, melon, laitue, poireau, pomme de terre, aubergine, tomate, concombre, courgette, chou rave, etc...
Basf précise toutefois que "par prudence, [il faut] éviter les applications durant les heures de butinage sur les cultures susceptibles d'attirer les insectes pollinisateurs." Un tel avertissement me laisse penser que l'inocuité de ce produit à l'égard de nos chères butineuses ne doit pas être absolue.
Au au sujet des abeilles, pour clore sombrement la polémique au sujet du Cruiser, pointé du doigts par les apiculteurs (voir l'article précédent sur ce pesticide), et qui serait dans une large mesure reponsable de la mortalité des colonies d'abeilles, l'Etat à finalement renouvelé l'autorisation de commercialisation pour un an. Michel Barnier - car c'est bien lui qui signe les homologations - prend donc ses responsabilités, n'écoutant pas le cri d'alerte des apiculteurs mais prêtant l'oreille aux sirènes des "firmes à pesticides", et préfère prendre le risque de passer pour celui qui a permis à ce que les pollueurs et les tueurs d'abeilles continuent leur business sereinement.
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